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Bien que les salles d’opération (SO) soient un lieu d’interventions chirurgicales visant à soulager diverses affections et blessures, elles constituent également un environnement où l’immobilité prolongée des patients peut donner lieu à un malaise courant : les plaies de pression (PP). Cela pose un problème particulier à la communauté des soins de santé, surtout dans le domaine périopératoire, où des approches de soins sur mesure sont demandées.
L’absence de protocoles nationaux définis pour composer avec les PP dans les salles d’opération ajoute à l’urgence de ce problème. L’équipe de Medline Canada travaille en collaboration avec des organismes de soins de santé de tout type afin de les aider à développer des approches efficaces de traitement des PP.
Nous avons rencontré deux expertes de Medline Canada, Aline Titizian, IA, B. Sc. inf., CSP(C), spécialiste des ressources cliniques, et Monika Stanfel, MBA MScN RN NSWOC CWOCN, gestionnaire de produits de santé de la peau, pour discuter des préoccupations courantes concernant les PP et les traitements actuels s’offrant à la communauté.
Comment les PP périopératoires se développent-elles?
Aline : Outre les autres facteurs de risque habituels qui existent dans bon nombre d’environnements médicaux, la SO présente un ensemble unique de défis. Les patients sont placés dans des positions complexes et sont maintenus immobiles pendant de longues périodes sans qu’ils puissent être sensiblement repositionnés comme dans les unités des patients hospitalisés. Et, bien sûr, les patients subissant une chirurgie sont dans l’impossibilité de communiquer une gêne ou une douleur. Enfin, leur corps est recouvert de champs stériles, de sorte que le personnel médical ne peut pas facilement visualiser les zones à risque pour le développement de PP.
À quelle fréquence les PP se développent-elles?
Aline : Le taux d’incidence des PP en salle d’opération varie de 0,3 % à 57 %, en fonction de la population de patients, ainsi que du type et de la durée de l’intervention chirurgicale. Par exemple, un patient subissant une amygdalectomie présente un risque plus faible de PP, tandis qu’une personne subissant une chirurgie de la colonne vertébrale est exposée à un risque nettement plus élevé de développer des PP. (1,2,4)
Quels sont les risques associés aux PP prolongées ou non traitées?
Monika : L’impact sur la qualité de vie du patient est considérable. Suivant le développement d’une PP, le patient ressent de la douleur et doit visiter une clinique de soins des plaies à des fins de suivi. Cela peut entraîner une perte de revenus en raison de congés du travail. Les PP ont également une incidence sur l’image de soi, étant donné qu’elles peuvent laisser des cicatrices à long terme. Plus important encore, les PP exposent les patients à un risque plus élevé d’infection grave pouvant entraîner la mort — les patients aux prises avec des PP ont un taux de mortalité deux fois plus élevé que les patients qui n’en sont pas atteints. (1,2,4)
Le coût pour le système de soins de santé est également énorme.(3) Au Canada, la durée moyenne d’un séjour à l’hôpital est passée de quatre à onze jours. Cette évolution nous concerne tous, puisque la durée prolongée d’hospitalisation des patients réduit la capacité des hôpitaux et l’accès à ceux-ci.
Quels sont les moyens de prévenir les PP périopératoires?
Aline : Les pansements prophylactiques multicouches sont un excellent exemple — ils peuvent être appliqués sur les proéminences osseuses afin de réduire la friction et le cisaillement. Il est également possible de procéder à un micro-repositionnement — et j’insiste sur le terme « micro », puisqu’un repositionnement complet est impossible en salle d’opération.
Il est essentiel d’éduquer le personnel sur les facteurs de risque et les interventions préventives relativement aux PP. Les politiques et procédures portant sur la gestion des surfaces thérapeutiques et l’utilisation des positionneurs sont également très importantes.
Quelles sont les ressources offertes par Medline pour la prévention des PP?
Monika : Medline offre à ses clients un programme complet de prévention des PP. Nous avons récemment lancé un nouveau pansement appelé OptiView™. Bien que les pratiques fondées sur des données probantes soutiennent l’utilisation d’un pansement multicouche pour prévenir les PP, l’utilisation de la mousse de silicone traditionnelle à cinq couches pose certains défis.
Le pansement Optiview™ a été conçu pour répondre à certains de ces défis. Il offre une vue non obstruée de la peau sans avoir à le soulever, prolongeant ainsi sa durée d’utilisation. Le pansement est également doté d’une technologie HydroCore™ unique qui favorise le refroidissement de la peau pour aider à maintenir un microclimat sain.
Plus important encore, Medline dispose d’une solide équipe de cliniciens prête à travailler directement avec les clients. L’expertise du groupe dans le domaine des soins de la peau lui a permis de développer des programmes visant à réduire les PP. De plus, Medline offre une gamme de produits conçus pour réduire les quatre principaux facteurs de risque qui contribuent aux PP : la pression, le cisaillement, la friction et l’humidité.
Comment Medline intègre-t-elle son offre dans la pratique quotidienne des établissements de santé partenaires?
Monika : Medline aide à vérifier l’utilisation des produits et des programmes en collaboration avec le personnel de première ligne et travaille de près avec les dirigeants pour sensibiliser les établissements à l’importance de la santé de la peau. Nous voulons créer des partenariats qui nous aident à comprendre les défis uniques des établissements de soins de santé afin de leur proposer des solutions qui appuient les soins qu’ils procurent.
Par exemple, dans les établissements de soins de longue durée, les déchirures cutanées sont une forte préoccupation. Medline a appuyé des évaluations et des études internes sur des méthodes de prévention, qui ont permis de réduire de moitié le nombre de déchirures cutanées.
Compte tenu de l’absence de protocoles normalisés au Canada pour le traitement des plaies de pression, quelle est l’importance du travail de Medline avec ses partenaires?
Aline : En tant qu’entreprise, nous sommes conscients des sérieuses répercussions des PP sur les patients qui en sont aux prises. La salle d’opération est un lieu à risque élevé. De plus, les hôpitaux sont confrontés à des pénuries de personnel et à des retards de chirurgie qui peuvent faire obstacle aux programmes de prévention.
Grâce à son expérience en matière de prévention des PP, Medline aide ses clients à élaborer et à mettre en œuvre des programmes robustes adaptés à leur population de patients afin d’améliorer à la fois la vie des patients et les résultats des établissements.
- Zhou, F., Wu, Z., Yu, Y., & Xu, L. (2022). Establishment and Application of Pressure Injury Assessment Module in Operating Room Based on Information Management System. Journal of Healthcare Engineering, 2022, 1463826. https://doi.org/10.1155/2022/1463826
- Song, Y. P., Shen, H. W., Cai, J. Y., Zha, M. L., & Chen, H. L. (2019). The relationship between pressure injury complication and mortality risk of older patients in follow-up: A systematic review and meta-analysis. International Wound Journal, 16(6), 1533–1544. https://org/10.1111/iwj.13243
- Norton L, Parslow N, Johnston D, Ho C, Afalavi A, Mark M, et al. (2017). Best practice recommendations for the prevention and management of pressure injuries. In: Foundations of Best Practice for Skin and Wound Management. A supplement of Wound Care Canada. Retrieved from: www.woundscanada.ca/ docman/public/health-care-professional/bpr-workshop/172-bpr-prevention-andmanagement-of-pressure-injuries-2/file
- Kimsey, D.B. (2019), A Change in Focus: Shifting From Treatment to Prevention of Perioperative Pressure Injuries. AORN J, 110 : 379-393. https://doi.org/10.1002/aorn.12806